Blog

Les vitamines – molécules de vie

Info-lettre mai 2023

 

Le mot « vitamine » évoque à lui seul la vitalité. En effet, « vita » signifie la vie et « amine » fait référence aux composés organiques azotés qui composent les vitamines. Même un expert en marketing n'aurait pas pu trouver un nom si compatible !

Chacune des 13 vitamines connues à ce jour est essentielle à la vie humaine. Notre corps a besoin de ces substances pour mener à bien de nombreux processus métaboliques. Par exemple, les vitamines sont indispensables à la fabrication des cellules, à la formation du sang, ainsi qu'à la solidité des os et des dents. De plus, elles renforcent le système immunitaire, réduisent l'inflammation, assurent la bonne santé des cheveux, des ongles et de la peau. Enfin, elles influencent positivement l'équilibre hormonal, le système nerveux mais également la santé psychique. 

 

Pour rester en bonne santé, nous devons absorber ces vitamines par le biais de notre alimentation. En effet, à quelques exceptions près, notre organisme ne peut pas les produire lui-même. Certaines vitamines, comme la vitamine K, la biotine ou la vitamine B12, peuvent être synthétisées en petites quantités dans l'intestin quand la flore intestinale est intacte, tandis que d'autres sont absorbées sous forme de provitamines. Les provitamines sont des précurseurs de vitamines comme le bêta-carotène et le cholécalciférol. Ces derniers sont ensuite convertis dans l'organisme dans les formes actives des vitamines A et D respectivement.

La vitamine D est d’ailleurs un cas particulier, car elle peut être synthétisée par la peau avec l'aide de la lumière du soleil (rayonnements UV-B) et du cholestérol. D’ailleurs, en raison de sa structure chimique caractéristique, elle s’apparente plutôt aux hormones stéroïdes.

Mais comment pouvons-nous savoir si notre alimentation quotidienne nous apporte les quantités optimales de vitamines ? La plupart du temps en effet, nous ne pouvons ni voir ni goûter ces précieuses substances vitales. Il n'est donc pas étonnant que de nombreuses personnes s’inquiètent d’être en déficit de vitamines. Surtout lorsqu’on ne cesse de nous marteler que les fruits et légumes d’aujourd'hui contiennent beaucoup moins de nutriments essentiels qu’avant. 

 

Des scientifiques de différents pays se sont penchés sur la question de savoir si nos aliments contiennent réellement moins d'éléments nutritifs essentiels qu'il y a 50 ou 100 ans. Les résultats n’ont pas fait l’unanimité : tandis que l'Allemagne, le Danemark et l'Australie n'ont trouvé que peu de différences notables, les données des chercheurs de l'Université du Texas ont montré des changements significatifs.

Cependant, de telles études comparatives sont controversées car la qualité du sol et les influences du climat ont souvent un impact fort sur la croissance et la santé des végétaux, et donc sur les nutriments contenus dans leurs fruits. À titre d’exemple, la teneur en vitamines d’une courgette peut varier considérablement selon qu‘elle pousse pendant un été chaud ou froid, sur un sol argileux ou sableux, dans une zone sèche ou humide.

Par ailleurs, le stockage et le transport des fruits et légumes ont également une influence déterminante sur la teneur en vitamines. De manière générale, on peut dire que plus il s’écoule de temps entre la récolte et la consommation des fruits et légumes, plus leurs vitamines se dégradent. La plupart de ces vitamines sont extrêmement sensibles à la lumière et à l'oxygène, et sont détruites progressivement. Dans la plupart des cas, entre 10 et 40 % des micronutriments sont effectivement perdus lors des étapes de stockage et de transformation. 

 

Mais que signifient ces résultats pour notre santé ? Est-ce que les durées d’entreposage longues et les méthodes de transformation inadaptées peuvent réellement causer une carence en vitamines essentielles ?

Bien sûr, plusieurs raisons jouent d’ailleurs en faveur d’une augmentation des besoins en vitamines comme le stress, le tabagisme, la consommation excessive d'alcool, les troubles gastro-intestinaux, les poussées de croissance, les sports de compétition ou la prise de médicaments. De même, les besoins en vitamines ne sont pas comblés chez les adeptes des régimes restrictifs ou chez ceux ayant une alimentation déséquilibrée, mais aussi particulièrement chez les consommateurs fréquents d’aliments transformés et de repas industriels, chez les végétaliens et les personnes âgées.

Les jeunes femmes désirant avoir des enfants, les femmes enceintes et les mamans en phase d’allaitement présentent également une augmentation des besoins qui doit être satisfaite. 

 

Dans tous les cas, c'est la conclusion qu’ont tiré les scientifiques après analyse des habitudes alimentaires et des besoins nutritionnels de ces différentes études. En particulier, ils ont constaté une insuffisance d’apports pour certaines vitamines et minéraux, tels que la vitamine D, l'acide folique, le calcium, le fer, l'iode et le fluor.

Au vu de telles études, on a l'impression qu'il est presque impossible de couvrir les besoins nutritionnels par l’alimentation seule - et que les gens doivent donc systématiquement avoir recours aux compléments alimentaires.

 

Des vitamines ? Oui, s'il vous plaît ! Des compléments alimentaires ? Non, merci !

Commander une saucisse au curry avec des frites, puis prendre un complément multivitaminé dans le seul but de se donner bonne conscience ? Ça ne fonctionne pas !

Seules les vitamines présentes dans les fruits et légumes, le poisson, la viande, les œufs et les céréales complètes sont facilement extraites et absorbées par le corps dans leur forme naturelle. En revanche, les comprimés vitaminés et autres compléments alimentaires sont souvent très fortement dosés avec une faible biodisponibilité, et ils peuvent donc causer plus de tort que de bien. Les aliments naturels fournissent non seulement des vitamines, mais aussi des centaines d'autres substances, parfois encore inconnues, qui interagissent dans l’organisme avec les vitamines par le biais de mécanismes complexes en fournissant toutes les substances vitales dont le corps a vraiment besoin.

 

Conclusions :

Personne ne devrait redouter des carences vitaminiques dès lors qu’il adopte une alimentation naturelle, saine et variée, à moins de faire partie d'un groupe à risque. Cependant, cela nécessite de consommer quotidiennement des fruits et des légumes frais, de manger du poisson péché en mer une à deux fois par semaine, d'utiliser des huiles végétales pressées à froid et d'inclure dans son alimentation des légumineuses et des fruits à coque régulièrement. En contrepartie, les aliments ultra-transformés riches en graisses et en sucres devraient être consommés sur une base exceptionnelle car ils sont particulièrement denses énergétiquement, mais dépourvus de micronutriments.

Un programme alimentaire Metabolic Balance privilégie toujours des aliments naturels sélectionnés et combinés entre eux de manière à compenser les possibles déficits nutritionnels. Les variations aléatoires dans la teneur en nutriments de chaque aliment a donc une moindre incidence.

 

Auteur: @Silvia Bürkle

Retour