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Les maladies inflammatoires de l’intestin – la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse

Info-lettre septembre 2023

 

L'incidence des maladies inflammatoires de l'intestin (MII) augmente dans le monde entier. À l'échelle internationale, environ dix millions de personnes souffrent de MII au cours de leur vie. Deux des MII les plus courantes sont la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. Elles se manifestent généralement à l'adolescence ou au début de l'âge adulte. Aucune de ces maladies n'est curable et des formes mixtes des deux maladies peuvent exister. Les maladies évoluent généralement par poussées. 

La maladie de Crohn peut affecter toutes les sections du tube digestif, de la bouche à l'anus. Dans la maladie de Crohn, la zone d'inflammation la plus fréquente est la partie terminale de l'intestin grêle et la partie initiale adjacente du gros intestin. L'inflammation s'étend à travers toutes les couches de l'intestin.

L'atteinte de l'intestin grêle dans la maladie de Crohn peut entraîner une absorption insuffisante des nutriments. Par exemple, la carence en vitamine B12 est particulièrement courante.

En revanche, la colite ulcéreuse affecte exclusivement le gros intestin et se trouve uniquement dans la couche la plus superficielle de la muqueuse intestinale. Pendant une poussée inflammatoire, le côlon ne peut réabsorber l'eau que de manière limitée, ce qui entraîne notamment des diarrhées.

 

Les symptômes des MII

Les patients se plaignent principalement de douleurs dans la zone inférieure droite de l'abdomen et de l'apparition de diarrhées sanglantes et non sanglantes, souvent accompagnées de crampes. Les fistules anales et les abcès sont fréquents.

De plus, d'autres organes peuvent être affectés, tels que les articulations, les yeux, le foie ou la peau.

Un autre symptôme souvent observé est la mauvaise absorption des nutriments à travers la paroi intestinale, car l'intégrité de la paroi est compromise. À long terme, cela entraîne d'autres problèmes de santé, tels que des changements cutanés, des troubles de la croissance chez les enfants, une anémie, des calculs biliaires, voire une perte de poids non désirée.

 

Comment se développent les MII ?

On suppose désormais que plusieurs facteurs doivent être combinés pour déclencher l'apparition de la maladie. Parmi ces facteurs, on trouve une composante héréditaire, des influences environnementales, une médication fréquente, une perturbation du microbiote intestinal et de la fonction de protection de la muqueuse intestinale, ainsi qu’une réaction excessive du système immunitaire qui y est associée.

L'influence de la nutrition est également discutée dans les MII, d'ailleurs, dans des études plus anciennes, il existe des preuves que les sucres raffinés, l’absence de fibres végétales et la prévalence des mauvais gras dans l’alimentation contribuent à déclencher des réactions inflammatoires dans l'intestin.

Des études plus récentes se penchent également sur la question de savoir si les aliments ou les additifs alimentaires contenant du soufre pourraient être en partie responsables.

 

Le rôle de la nutrition dans les MII

Actuellement, il n'existe pas de régime spécifique ou de régime bénéfique avéré pour les MII. Néanmoins, une alimentation saine devrait être incluse comme base de toute thérapie appliquée dans les MII afin d'éviter également une carence en micronutriments et macronutriments. Une bonne alimentation ne peut certainement pas prévenir l'apparition d'un nouvel épisode de la maladie, mais il a été démontré qu'elle avait un effet positif sur l'évolution de la maladie.

 

Que manger pendant la phase aigüe de la maladie ?

Pendant cette phase, il est particulièrement important de fournir à l’organisme l'énergie, les nutriments et l’hydratation nécessaires sans pour autant surcharger les intestins. Bien évidemment, ce n'est pas toujours facile ! Le moyen le plus simple est de réduire progressivement la consommation de fibres, d'éviter les aliments gras et les graisses cuites, et surtout, de manger des aliments faciles à digérer. Des soupes onctueuses, des légumes ou du poisson cuits à la vapeur, de l'avocat et du yaourt nature ne sont que quelques exemples d'aliments qui peuvent être très utiles en phase aigüe, tout en garantissant un apport suffisant en énergie et en nutriments.

Pendant cette phase, les patients manquent principalement de protéines car le système immunitaire fonctionne à plein régime et consomme beaucoup de protéines pour produire des anticorps. Le métabolisme a alors besoin d'environ 1,2 à 1,5 gramme de protéines par kilogramme de poids corporel pour satisfaire ces besoins accrus.

 

L’équilibre alimentaire bénéfique aussi en dehors des poussées

Il n'existe actuellement aucune recommandation alimentaire générale en dehors des phases de poussées inflammatoires. Cependant, des études montrent qu'il est bénéfique pour les intestins d'éviter les aliments trop acides, trop épicés, trop sucrés et trop gras. Une alimentation équilibrée et saine, principalement composée d'aliments frais tels que des légumes, des fruits et des herbes aromatiques, a un effet positif sur les MII. Cela s'explique par le fait que ces aliments contiennent une abondance d'antioxydants et de nutriments anti-inflammatoires. Afin de permettre aux intestins de disposer également d'un temps de récupération suffisant, il est préférable d'éviter les légumes crus au début et de privilégier les cuissons douces afin de conserver le plus possible les vitamines.

Par ailleurs, les acides gras oméga-3 contribuent au maintien de la structure cellulaire et à la régénération cellulaire. Ainsi, les poissons de mer et les huiles végétales pressées à froid, telles que l'huile de lin, l'huile de colza, l'huile de chanvre ou l'huile de noix, devraient être intégrés régulièrement dans l'alimentation.

Une alimentation basée sur des aliments non transformés fournit également des minéraux importants, tels que le magnésium (avoine, noix, légumes verts, légumineuses) et le zinc (poisson, produits laitiers, noix, légumineuses, viande, céréales complètes), qui sont extrêmement importants au fonctionnement du métabolisme. Ces deux minéraux sont impliqués dans plus de 300 processus métaboliques. Il a même été prouvé qu'un déficit léger en zinc peut déclencher une inflammation. Enfin, il est également essentiel de fournir suffisamment de vitamines B pour éviter les carences. Les vitamines B sont hydrosolubles et sont plus facilement excrétées en cas de diarrhées.

 

Metabolic Balance et les MII

Comme souligné précédemment, il n'y a pas de régime alimentaire spécifique pour les maladies inflammatoires de l'intestin, mais il existe de nombreuses recommandations pour assurer une alimentation saine et équilibrée. Metabolic Balance apporte une alimentation anti-inflammatoire qui peut aider les personnes concernées à manger sainement aussi bien pendant les phases aiguës de la maladie que celles sans symptômes. Grâce à la qualité nutritionnelle des aliments recommandés, le plan nutritionnel Metabolic Balance propose une méthode favorisant bien-être et vitalité.

 

Auteur: @Silvia Bürkle

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