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Le Printemps – La saison des allergies

Info-lettre avril 2022

Le printemps est la saison incontournable du pollen et des allergies. Les personnes allergiques au pollen le ressentent presqu’immédiatement.

En effet, lorsque le vent transporte le pollen des graminées, des arbres ou des céréales dans l’air, le nez se met à couler et les yeux démangent terriblement.

Il est important de rappeler qu’une allergie apporte aussi souvent des symptômes plus atypiques, comme la toux, l'eczéma, des problèmes gastro-intestinaux ou des infections à répétition.

Les allergies, quelle qu’en soit la nature, sont de plus en plus répandues.

La forme d'allergie la plus courante est le rhume des foins, qui touche 20 % des personnes allergiques au pollen. Selon des données statistiques, plus de 50 % des personnes allergiques au pollen développent aussi des allergies alimentaires.

Les facteurs déclenchants des allergies

Il existe de nombreuses théories sur l'origine des allergies, mais pas encore de consensus scientifique clairement établi sur ce qui les déclenche réellement. La plupart des allergies reposent sur une combinaison de plusieurs facteurs.

Selon la communauté scientifique, outre les prédispositions génétiques, les principales causes seraient les changements de comportement alimentaire, la pollution extrême de l'environnement et les pièces mal ventilées.

Des études scientifiques ont démontré, par exemple, que le pollen provenant d'arbres situés le long des routes et soumis à des niveaux de pollution atmosphérique élevés, pose davantage problème. En effet sa concentration en allergènes est nettement supérieure à celle du pollen d’arbres plus éloignés des gaz d'échappement et des sites industriels. Malheureusement les habitats naturels préservés sont de plus en plus rares de nos jours. La majeure partie de la population vit désormais dans des zones urbaines polluées et est constamment exposée à de nombreux facteurs de stress qui perturbent le système immunitaire et créent un terrain favorable aux allergies.

Par ailleurs, notre système immunitaire est également mis à rude épreuve avec l’alimentation industrielle moderne. Les produits alimentaires transformés prêts à l’emploi sont de plus en plus utilisés pour les repas, or ils sont souvent enrichis en additifs alimentaires tels que des agents de conservation, des colorants, des exhausteurs de goût et bien plus encore.

Ceux-ci perturbent notre métabolisme à long terme et affaiblissent notre système immunitaire, car ils affectent l’intestin grêle qui abrite 70 % des cellules immunitaires. 

Parallèlement, les scientifiques voient une autre raison qui pourrait expliquer l’augmentation significative des allergies, Il s’agit des mesures d’hygiène à outrance qui sont devenues la norme aujourd’hui. Cette tendance contribue à affaiblir le système immunitaire, car il est moins exposé aux microorganismes et par conséquent moins mis à l'épreuve.

Le système immunitaire se construit par l’exposition aux microorganismes car il apprend ainsi à distinguer les substances à combattre de celles à tolérer. Plus l’exposition aux micro-organismes environnementaux est diversifiée, plus les cellules de défense acquièrent les moyens de s’adapter à leur présence. Tous ces germes environnementaux qui sont si redoutés sont en fait les garants de notre santé immunitaire. Nous connaissons tous le phénomène des enfants qui grandissent à la campagne ou à la ferme. Lorsqu'ils s’amusent, ils se salissent bien plus que les enfants des villes.

Or, selon la recherche, une fois parvenus à l'âge adulte, ils présenteront bien moins d’allergies que les enfants des villes.

Allergies ou intolérances

Du point de vue médical, les allergies se distinguent très clairement des intolérances alimentaires (ex. intolérance au lactose, au fructose ou à l'histamine, etc.). Bien que les symptômes soient similaires, les mécanismes physiopathologiques sous-jacents diffèrent considérablement. Il existe 4 types de réactions immunitaires excessives. La plus courante avec les aliments est la réaction de type I, médiée par les IgE, que l’on appelle aussi hypersensibilité immédiate.

En cas d'allergies, le système immunitaire réagit en produisant des anticorps IgE lorsqu’il entre en contact avec des protéines alimentaires d’ordinaire inoffensives.

Cette réponse immunitaire inflammatoire est la même que celle mise en œuvre pour combattre les virus ou les bactéries.

Ce n'est que lorsqu'elle devient symptomatique que l'on parle d'allergie.

Les symptômes allergiques ne surviennent généralement pas immédiatement après le premier contact avec l'allergène, mais seulement après un contact répété. Les mastocytes, qui sont principalement situés dans les tissus à fort afflux sanguin, éclatent et libèrent des médiateurs inflammatoires tels que l'histamine. En conséquence, des symptômes typiques apparaissent, tels que des inflammations ou des démangeaisons, mais aussi les yeux larmoyants, un asthme allergique et même parfois un choc anaphylactique.

Allergies croisées

Environ 40 à 50 pour cent de toutes les personnes allergiques au pollen de bouleau présentent également des symptômes allergiques à la pomme, à la poire, à la cerise (Rosaceae), au céleri (Apiaceae), à la pomme de terre, à la tomate (Betulaceae) et aux fruits exotiques, pour n’en citer que quelques uns.

Ceci est dû aux structures moléculaires protéiques (ou épitopes) d'un antigène, qui peuvent déclencher une réponse immunitaire spécifique. Ces dernières années, des connaissances importantes sur ces structures moléculaires ont été acquises grâce à de nouvelles méthodes de biologie moléculaire.

Certaines des protéines allergènes sont sensibles à la chaleur, c'est-à-dire qu'à des températures supérieures à 60°C, la structure de la protéine est détruite, ce qui fait en sorte qu'elle n'est plus reconnue comme allergène. C'est le cas, par exemple, des protéines de pomme : si les pommes crues peuvent provoquer une gêne chez les personnes allergiques au pollen, les pommes cuites sont souvent bien tolérées. Mais il existe également des protéines stables thermiquement, comme par exemple les allergènes du céleri, ce qui signifie que même cuit, le céleri pourra poser problème aux personnes allergiques. 

Parmi les nombreuses protéines que nous consommons chaque jour, il y en a relativement peu qui ont le potentiel de provoquer des symptômes allergiques. Le degré d'allergénicité d'une protéine est influencé par divers facteurs, par ex. sa solubilité, sa teneur dans l'aliment ou son degré de transformation.

 

Allergies alimentaires et médicaments

Dans la digestion des protéines, le pH de l'estomac joue un rôle crucial. Des expériences de digestion in vitro ont clairement démontré que les protéines de lait et de poisson, par exemple, perdent leur pouvoir allergisant après une courte période à un pH de 2. Cependant, si le pH est augmenté à 3 à 5, les protéines restent non digérées beaucoup plus longtemps et conservent leur pouvoir allergisant.

Ces résultats expérimentaux sont particulièrement intéressants pour les personnes qui prennent fréquemment des antiacides, car les antiacides neutralisent l’acidité gastrique et la valeur du pH de l'estomac est modifiée.

Il a également été constaté que des patients traités pendant plus de trois mois avec des antihistaminiques H2 et des inhibiteurs de la pompe à protons, dans le cas d’une gastrite ou d’ulcères gastriques, développaient des anticorps IgE contre des aliments tels que les arachides, les noix, la pomme de terre, la carotte ou le céleri.

 

Réduire le pouvoir allergisant des aliments

Le pouvoir allergisant des aliments peut être considérablement réduit, par exemple, en lavant l’aliment, en l’épluchant ou en retirant certaines parties. Mais les allergènes peuvent également être réduits par les procédés de cuisson ou de fermentation. Cependant, ceci ne s'applique pas nécessairement à tous les aliments. Le céleri par exemple, tout comme les mangues, les arachides et les variétés de pommes nouvelles ne perdent pas forcément leur pouvoir allergisant avec ces méthodes.

Les allergènes qui sont souvent ajoutés dans les aliments transformés à notre insu, soit délibérément soit par inadvertance, sont tout aussi problématiques. Il existe pourtant un étiquetage obligatoire des allergènes pour les aliments. Mais celui-ci n'est guère utile pour les personnes concernées, car les fabricants de produits alimentaires se dégagent de toutes responsabilités avec des formules du type « Peut contenir des traces de ........ ».

 

Metabolic Balance et la gestion des allergies

Dans les principes nutritionnels de la méthode Metabolic Balance, la qualité des aliments a toujours été au premier plan. Seuls des aliments frais et de qualité supérieure figurent dans la liste alimentaire - les produits de commodité doivent être évités. Metabolic Balance estime que tout ajout d'additifs alimentaires peut perturber l'équilibre délicat de la chimie interne du corps, entrainant une grande variété d'effets possibles - de la prise de poids au risque accru de maladies liées au système hormonal et immunitaire.

 

De plus, dans les plans alimentaires où « tout type d'allergies » a été sélectionné comme condition préalable, nous évitons les allergènes primaires, également appelés allergènes majeurs, tels que le lait de vache et les produits à base de blé.

Le lait de vache, par exemple, contient vingt protéines, dont cinq peuvent déclencher des réactions allergiques. En évitant les principaux allergènes, certaines allergies secondaires (comme par exemple l'allergie aux noix, l'allergie aux pommes, l'allergie à la poussière domestique, etc.) sont atténuées et peuvent également s'améliorer de manière significative au cours du processus de régulation métabolique.

Des recommandations générales, telles que la cuisson des aliments porteurs d'allergènes ou encore le fait d’éviter de mélanger certains aliments entre eux, font partie intégrante du programme Metabolic Balance. Cela signifie que les groupes alimentaires sont consommés séparément la plupart du temps.

Par exemple, certains types de fruits sont généralement bien tolérés par les personnes allergiques, par contre, un mélange de plusieurs types de fruits dans une salade de fruits ne l’est plus !

 

Enfin, en suivant un programme nutritionnel de régulation métabolique comme le propose Metabolic Balance, il est souvent possible de réduire les prescriptions de médicaments, ce qui contribue favorablement à améliorer les allergies existantes.

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