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Covid long – une alimentation anti-inflammatoire comme thérapeutique de base

D’après la communauté scientifique et les institutions savantes, le Covid long se caractérise par des symptômes de maladie qui persistent au delà d’une durée de douze semaines, suite à une infection par le virus SARS-CoV-2 ou par une mutation de celui-ci.

Cette condition toucherait entre 10 et 20 pour cent de la population mondiale.

 

Quels sont les symptômes du Covid long ?

Après une infection Covid, les effets à long terme les plus courants sont les symptômes respiratoires, les douleurs thoraciques, la perte de l'odorat et du goût. Parmi les personnes concernées, la plupart souffrent aussi d'une baisse de forme générale et du syndrome de fatigue chronique. Ces symptômes nuisent gravement aux activités de la vie quotidienne jusqu’à les rendre parfois même impossibles.

Tous les organes sans exception peuvent être touchés et présenter des dysfonctionnements.

 

Les facteurs favorisant les symptômes du Covid long

Les scientifiques du monde entier s’interrogent actuellement sur les causes possibles du Covid long. Différentes hypothèses sont en cours d’évaluation. Certaines hypothèses peuvent se produire séparément ou en combinaison les unes avec les autres.

Par exemple, chez certaines personnes souffrant du Covid long, des scientifiques ont pu mettre en évidence que la forme et l'élasticité de leurs globules rouges avaient changé. Par conséquent, les cellules de tous les tissus ne sont plus suffisamment approvisionnées en oxygène et en nutriments car les globules rouges ne peuvent plus circuler dans le sang aussi facilement que d’habitude.

Cependant, étant donné que les globules rouges se renouvellent dans la moelle osseuse à intervalles réguliers (tous les 120 jours environ), ces globules anormaux seraient donc bien une conséquence du Covid long.

Une autre hypothèse pouvant expliquer les symptômes de la maladie du Covid long est que le coronavirus déclencherait une inflammation chronique et parfois même une maladie auto-immune. L'infection virale affaiblirait l’organisme au point qu’il ne parviendrait plus à se débarrasser complètement des agents pathogènes.

Les scientifiques ont pu détecter des composantes du coronavirus dans le sang et les intestins. Le système immunitaire serait ainsi stimulé en permanence et libèrerait des substances messagères pro-inflammatoires qui participent au mal-être général.

De plus, on pense que le coronavirus endommage les cellules. En effet, il serait responsable de la destruction des centrales énergétiques de la cellule, appelées mitochondries, ou, du moins, il pourrait en altérer significativement le fonctionnement.

 

Les mitochondries, les centrales énergétiques des cellules

Toutes les cellules humaines, à l'exception des globules rouges, contiennent des mitochondries. Les mitochondries ont de nombreuses fonctions. En particulier, grâce à l’utilisation des glucides et des graisses comme substrat énergétique, elles sont responsables de produire suffisamment d’énergie pour assurer les besoins énergétiques de l’organisme. En fonction du type de cellules (cellules du cœur, des muscles, du foie, de l'estomac, etc.), les mitochondries se comptent entre 1 000 à 2 000 par cellule. Cependant, si plus de 50% des mitochondries sont endommagées, la cellule ne peut plus fournir assez d'énergie.

Ceci pourrait donc être une autre raison expliquant la fatigue chronique et l'épuisement auxquels sont confrontées de nombreuses personnes souffrant de Covid long.

 

Comment la nutrition peut-elle aider les personnes souffrant de Covid long ?

Du point de vue nutritionnel, une alimentation anti-inflammatoire joue un rôle déterminant dans la prise en charge du Covid long, afin de diminuer l'inflammation chronique silencieuse dont souffrent les personnes atteintes.

Une alimentation à prédominance alcaline offre la meilleure protection possible contre l'inflammation. Elle doit se composer d’une quantité importante de légumes, d'herbes aromatiques, de légumineuses, de noix et de fruits.

Ces aliments sont particulièrement riches en composés phytochimiques et en substances vitales antioxydantes, telles que les vitamines A, C, E et les vitamines du groupe B.

Ces aliments sont également riches en magnésium, en cuivre, en sélénium, en zinc et en acides gras oméga-3.

Par ailleurs, il est tout aussi important de consommer protéines, lipides et glucides dans les bonnes proportions, afin de fournir suffisamment de nutriments et d'énergie au système immunitaire ainsi qu’aux organes, et surtout afin d’aider les mitochondries à se régénérer.

 

Les glucides – ce qu’il faut savoir

Nous savons que les glucides sont un des principaux substrats énergétiques de l’organisme. Par conséquent, en cas d'apathie ou de fatigue, il paraitrait assez logique d’augmenter sa consommation de glucides pour fournir à l'organisme plus de carburant. Or ce n'est pas une solution adaptée dans le cadre du Covid long. Au contraire, les cellules n'ont pas assez de mitochondries fonctionnelles disponibles pour s’adapter à une consommation accrue de glucides.

Par conséquent, seule une petite partie de ces glucides pourra être convertie en énergie. Tous les glucides en excès seront convertis en graisse et mis en réserve dans le tissu adipeux. Le tissu adipeux agit non seulement comme une réserve énergétique, mais est également métaboliquement très actif et peut gravement influencer le reste du corps.

 

Quand la taille des cellules graisseuses augmente…

En règle générale, personne ne se réjouit d'une prise de poids excessive - peu importe où la graisse corporelle s'accumule. La graisse abdominale pose même un risque majeur pour la santé, car les hormones et les autres substances qu’elle produit peuvent provoquer de l’inflammation dans le corps mais aussi alimenter une situation inflammatoire déjà existante, comme c'est le cas dans le Covid long.

On sait depuis longtemps maintenant que la consommation d’aliments riches en lipides n'est pas préjudiciable pour la santé et n'est pas la seule responsable d’un excédent de masse adipeuse. Pourtant, l’idée fausse selon laquelle les gens vivent plus sainement ou s’alimentent mieux s'ils consomment régulièrement des « produits allégés » persiste.

Les graisses alimentaires fournissent des acides gras mono-insaturés et polyinsaturés ainsi que des acides gras essentiels, tels que les acides gras oméga-3, dont certains ne peuvent pas être produits par l'organisme.

Les acides gras essentiels sont vitaux pour de nombreux processus métaboliques et jouent un rôle majeur dans la lutte contre l'inflammation chronique.

Par conséquent, vous ne devez pas éviter les graisses, mais choisir sciemment les aliments naturels riches en graisses dans votre alimentation et aussi utiliser des huiles de qualité supérieure.

 

Les protéines pour un système immunitaire fort

1,5 kg est à peu près la quantité de protéines nécessaires à notre système immunitaire pour nous maintenir en bonne santé.

Nos cellules immunitaires tout comme les autres substances intervenant dans les mécanismes de défense sont principalement constituées d'acides aminés, les éléments constitutifs des protéines.

Certains acides aminés peuvent également servir de substrat énergétique.  

Alors que les cellules des différents organes utilisent plutôt les glucides à des fins de production énergétique, les cellules immunitaires ont besoin d'acides aminés ramifiés.

Par conséquent, en cas d'infection, nous aurons donc besoin de plus de protéines car nos cellules immunitaires doivent se diviser, se multiplier et former des anticorps très rapidement. Souvent, notre corps est amené à dégrader nos protéines musculaires, car les apports protidiques fournis par l’alimentation ne suffisent plus.

Des études ont montré que pendant une semaine de grippe, la moitié des protéines nécessaires au système immunitaire sont dégradées. Et il en va probablement de même en cas d'infection Covid, avec comme conséquence, à la longue, une perte nette de masse musculaire.

La masse musculaire devra donc être reconstruite le plus rapidement possible en augmentant sa consommation de protéines de qualité, à haute valeur biologique.

 

Conclusion:

Lorsque nous nous blessons, qu’il s’agisse par exemple d’une coupure au doigt ou d’une ecchymose, nous soignons directement nos blessures en appliquant un pansement ou de la pommade pour restaurer la fonctionnalité des tissus lésés le plus rapidement possible.

Il devrait être tout aussi naturel d'offrir à son corps tous les nutriments et les substances vitales dont il a besoin par le biais de l’alimentation, afin de le « soigner de l’intérieur » en assurant aux cellules, aux tissus et aux organes des apports nutritionnels optimaux.

Mais souvent les gens ne savent pas vraiment ce dont leur corps a besoin et à quel moment il en a besoin.

Les recommandations et les règles hygiéno-diététiques générales, telles que surveiller son poids, ou encore manger moins de gras et de sucre, ne suffisent généralement pas.

Le programme Réhabilitation du Covid Long (RCL) permet d’accompagner toute personne souffrant du Covid long.

Le RCL est un programme nutritionnel spécifiquement conçu pour régénérer les mitochondries et renforcer le système immunitaire.

Un plan nutritionnel est créé sur mesure sur la base des données biologiques  individuelles, en tenant compte des symptômes spécifiques du Covid long.

Une attention particulière est portée à la répartition des macronutriments.

Dans le même temps, les aliments riches en substances vitales, en particulier en magnésium, en zinc, en sélénium, en vitamines B et en acides gras oméga-3 sont privilégiés dans l’alimentation quotidienne.

La mise en place d’un programme RCL permettra ainsi de recouvrer progressivement sa santé et sa vitalité.

 

Auteur: @Silvia Bürkle